Qu’est-ce qu’un coup d’accordéon ? Nos explications
Le coup d’accordéon : zoom sur les principes, objectifs et effets d’un mécanisme visant à stabiliser la situation financière d’une entreprise.
Publié le 19-09-2024
Bien investir et optimiser la gestion de votre trésorerie est une stratégie clef pour optimiser les excédents de fonds disponibles.
Toutefois, avant d’investir, il est essentiel de bien comprendre les besoins en liquidités de votre entreprise et les différents investissements réalisables.
Ce n’est qu’une fois assuré que l’excédent de trésorerie est de longue durée – pour ne pas l’immobiliser pour les besoins opérationnels de votre entreprise – que vous pouvez envisager d’investir votre excédent de trésorerie.
En tant qu’entreprise, vous pouvez choisir parmi plusieurs familles d'investissements : actifs tangibles ou intangibles, investissement simple, traditionnel ou alternatif, à court, moyen ou long terme, à faible ou haut risque, etc.
Les options sont nombreuses ! Et chacune présente ses propres risques, rendements et niveaux de liquidité.
C’est pourquoi il est crucial d’adopter une gestion prudente, en accord avec les objectifs financiers de l’entreprise.
Avant de savoir dans quoi investir sa trésorerie, il est important de comprendre quelle portion placer ou épargner, et pourquoi il est stratégique de la faire fructifier.
Pour comprendre ce qu’est la trésorerie excédentaire, il faut d’abord faire le point sur ce qu’est la trésorerie d’une entreprise.
La trésorerie représente les liquidités que l’entreprise peut mobiliser à court terme.
On parle donc de trésorerie excédentaire lorsque votre entreprise dispose de plus de liquidités qu’il ne lui en faut pour couvrir l’ensemble de ses besoins en financement et dépenses d’exploitation.
En résumé, la trésorerie excédentaire (ou trésorerie positive) désigne une situation où le montant des recettes dépasse celui des dépenses.
Cet excédent peut provenir :
Se retrouver avec un excédent de trésorerie d’exploitation est donc plutôt une bonne nouvelle !
Partant de là, il est crucial pour l’entreprise de gérer efficacement ce surplus de trésorerie, afin de le faire fructifier.
Investir un excédent de trésorerie – c’est-à-dire les liquidités disponibles au-delà des besoins immédiats de votre entreprise – permet d’optimiser la gestion financière de celle-ci.
Tout comme une trésorerie déficitaire, une trésorerie trop abondante témoigne d’une mauvaise gestion.
En effet, laissé sur des comptes, cet argent dormant ne génère que peu ou pas d’intérêts.
Lorsqu’il est récurrent, il est donc plus judicieux d’investir cet excédent afin d’optimiser son rendement, grâce à des placements à court, moyen ou long terme.
Ces produits d’investissement permettent à votre entreprise :
Les choix de placements d’une entreprise dépendent de plusieurs critères, parmi lesquels on retrouve : le montant à placer, l’horizon de placement, la rentabilité ou encore le risque de perte.
Une fois ces indicateurs établis, et en fonction de la stratégie de l’entreprise, plusieurs options d’investissement sont envisageables.
Pour commencer à placer un excédent de trésorerie, votre entreprise peut se tourner vers les investissements en actifs intangibles.
Idéaux pour des placements à court et moyen terme, ces instruments financiers présentent des avantages et des inconvénients.
Pour commencer à investir, les solutions bancaires traditionnelles constituent une première approche sécurisée.
L’on peut citer :
Ce sont des comptes de dépôts bancaires uniques et bloqués, qui ne peuvent être retirés qu’à l’échéance d’une certaine période, décidée à l’avance.
Plus intéressant que les dépôts à vue, les CAT sont des supports de placement très peu risqués, permettant une rentabilité rapide de votre excédent de trésorerie.
Cependant, les rendements proposés sont peu attractifs, entre 0,10 et 0,50 %, selon la durée choisie.
Ce type de support est donc à privilégier pour des investissements à court terme (maximum deux ans).
Système collectif d’épargne, les PEE permettent aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières et de profiter d’avantages fiscaux et sociaux.
Les sommes versées sur un PEE peuvent être complétées par l’entreprise, grâce à un mécanisme d’abondement.
L’épargne salariale est également soumise à une fiscalité allégée. Elle n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu, seulement aux prélèvements sociaux de la CSG-CRDS, au taux de 9,70 %.
En contrepartie, les encours sont bloqués pendant au moins cinq ans, sauf cas de déblocages exceptionnels.
Les titres à revenus fixes sont des instruments financiers tels que les obligations ou bons du trésor.
Ils permettent aux investisseurs de percevoir des revenus réguliers sous forme d'intérêts.
Avantageux, les titres à revenus fixes offrent une source de revenus stable, régulière et moins volatile que les actions (qui dépendent du cours de la bourse).
Les titres de société (comme les actions) sont des actifs financiers dans lesquels investir lorsque l’entreprise vise des horizons de placement long (minimum cinq ans).
Par l’intermédiaire d’un compte titre ou plan épargne en action (PEA), les titres de société permettent d’investir dans des entreprises cotées en bourse.
Ils détiennent un fort potentiel de gain à long terme, notamment avec la hausse des cours et le versement de dividendes.
Ils permettent une diversification des placements en entreprise ou secteur, afin de répartir le risque.
Toutefois, il est à noter que les titres de sociétés restent des titres à revenus variables.
Ainsi, les placements sont plus volatils (tributaire des performances de l’entreprise, de l’économie, etc.) et ont un risque de perte plus élevé.
Les investissements en actifs tangibles sont des placements dans des biens physiques et matériels.
Plus stables que les actifs intangibles, ils ont une valeur propre qui est peu influencée par les marchés financiers.
Défini par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), l’immobilier commercial englobe l’ensemble des biens immobiliers détenus par des acteurs professionnels.
Petite particularité, ce bien immobilier n’est pas leur résidence principale (ces acteurs n’en sont pas les occupants) et ils en retirent un revenu régulier.
Parmi les biens rentrant dans la catégorie de l’immobilier commercial, l’on retrouve :
Une entreprise X spécialisée dans l’investissement immobilier achète un entrepôt en centre-ville.
L’objectif est d’en faire un espace avec plusieurs locaux individuels, permettant de réunir au même endroit plusieurs acteurs professionnels d’un même domaine.
Après l’achat et l’aménagement des locaux professionnels, elle les loue à plusieurs entreprises locales, qui bénéficient chacune d’un espace et d’un bail propre.
De cette manière, via ces murs commerciaux, l’entreprise X perçoit des revenus locatifs mensuels fixes qui lui permettent de :
Les actifs d’immobilier représentent une autre option d’investissement d’excédent de trésorerie.
On compte 3 types d’actifs :
Ici, ceux sont les actifs en immobilier de bureau et en immobilier tertiaire qui nous intéressent, car ils permettent à une entreprise d’investir dans les fonds de commerce.
Attractifs, ils possèdent une forte portion du marché, avec des taux de rendement respectifs supérieurs à 3 % et 4 %.
Lorsqu’il est bien valorisé – comme lorsqu’il est loué pour un fonds de commerce – ce type d’investissement permet d’exploiter un actif immobilier à la hauteur de son potentiel.
Plus diversifiés, plus rentables, mais aussi plus volatils et risqués, les produits financiers alternatifs constituent une autre option de placement d’excédent de trésorerie.
Pour une diversification de placements, l’entreprise peut choisir d’investir dans les produits financiers collectifs suivants :
Les FCP sont des instruments financiers collectifs. Ils permettent à plusieurs investisseurs de réunir leurs excédents de trésorerie afin d’investir dans un portefeuille d’actifs variés.
L’intérêt est de diversifier les placements tout en réduisant les risques de perte.
Les SICAV sont des sociétés d’investissement, appartenant à la catégorie des OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières).
Sans plafond minimal ou maximal, elles sont très flexibles, puisqu’il est possible de revendre ou d’acheter des parts à tout moment.
Pour un objectif de rendements élevés, une entreprise peut investir dans des produits alternatifs tels que :
Les investisseurs en capital-risque apportent des fonds propres, en échange de parts dans l'entreprise. Cependant, qui dit haut rendement dit aussi haut risque.
Là aussi, le risque de perte est élevé puisque les investisseurs ne récupèrent leur capital que lors de la liquidation de l’entreprise (vente, fusion-acquisition, introduction en bourse, etc.).
Ce type de placement possède un potentiel de rendement élevé, mais aussi une volatilité accrue en raison de fluctuations brutales et imprévisibles de prix.
Ils donnent cependant accès aux marchés mondiaux pour plus de flexibilité et d’adaptation face aux changements économiques.
L’investissement d’un excédent de trésorerie nécessite la prise en compte de plusieurs critères afin d’éviter les erreurs couramment faites par les entreprises.
Avant de commenrcer, une analyse attentive des besoins et de la tolérance au risque de votre entreprise est indispensable.
Quitte à recourir aux services d’un conseiller financier professionnel, souvent indispensable pour naviguer dans cet univers complexe.
Investir demande une stratégie claire et adaptée aux contraintes de liquidités de votre entreprise.
De nombreux critères et conditions sont à étudier en amont, pour que vos placements soient réussis.
Avant de commencer à investir, rappelons que disposer d’un excédent de trésorerie à un moment donné ne prémunit pas l’entreprise contre un décalage de trésorerie dans les mois suivants.
Pour éviter de se retrouver dans cette situation d’instabilité financière, l’entreprise doit s’assurer que le montant de son besoin en fonds de roulement (BFR) est inférieur à celui de son fonds de roulement.
C’est la différence entre les deux qui constitue l’excédent de trésorerie qui peut être investi par l’entreprise.
Notons toutefois que cet excédent de trésorerie peut être à court ou long terme, et qu’il est important de nuancer son utilisation :
Investir son excédent de trésorerie complété d’un apport personnel présente un avantage notable pour l’entreprise.
Synonyme de gestion prudente et sécurisée, l’apport personnel joue un rôle clef car il :
Enfin, l’investissement de l’excédent de trésorerie nécessite un suivi régulier, afin de surveiller les performances futures des placements.
Pour l’entreprise, l’objectif est de :
Si investir son excédent de trésorerie est essentiel pour optimiser la rentabilité de votre entreprise, cela comporte aussi des défis.
Puisqu’une mauvaise stratégie peut entraîner des erreurs coûteuses, découvrons comment éviter ces pièges fréquents.
La première erreur à pointer du doigt lorsqu’une entreprise souhaite investir son excédent de trésorerie est d’oublier que sa trésorerie est le résultat de son activité principale.
Ainsi, la gestion de la trésorerie – et donc de l’excédent de trésorerie – doit se faire en fonction des besoins en liquidités nécessaires à l’entreprise pour financer son exploitation.
En d’autres termes, l’immobilisation (ou investissement) de la trésorerie ne doit pas se faire au détriment du développement de l’activité commerciale de l’entreprise.
Cela implique donc que les stratégies d’investissement et de placement élaborées soient dictées par ses besoins en financement et dépenses d’exploitation.
Autre problématique à ne pas négliger : la diversification des placements et la composition du portefeuille.
Mettre tous ses fonds à investir dans un seul type d’actif fait augmenter le risque de perte.
Les entreprises ne doivent donc pas hésiter à diversifier leurs placements, tant au niveau du montant, que du risque et de l’horizon de placement (durée).
Cela permet de diluer le risque de perte, tout en s’assurant plusieurs sources de revenus, à des échéances et taux de rendement différents.
Fiscalité, frais de gestion, frais de transaction ou encore pénalité de retrait anticipé, voilà autant de coûts que les entreprises négligent ou sous-estiment lorsqu’elles placent leur excédent de trésorerie.
Pourtant, ces coûts d’investissement impactent la stabilité de l’entreprise en entraînant :
Enfin, dernière erreur à ne pas commettre lorsque l’on choisit de faire fructifier un excédent de trésorerie : ne pas se faire accompagner par des professionnels.
La gestion de la trésorerie de placements peut vite devenir chronophage et mobiliser plus de forces vives que nécessaire au sein de l’entreprise.
En plus de vous libérer du temps, faire appel à des experts pour gérer votre trésorerie vous permet de :
En somme, afin de savoir comment et dans quoi investir un excédent de trésorerie, le recours à l’externalisation constitue un atout de taille pour bénéficier de conseils en investissement.
En effet, une estimation professionnelle de votre affaire permet d’analyser toutes ces facettes et d’avoir une meilleure vision des opportunités et des risques qu’elle peut assumer.
Dans cette optique, EstimerMonCommerce vous accompagne pour effectuer un bilan patrimonial afin d’optimiser votre affaire, notamment grâce au bon investissement de l’excédent de trésorerie de votre entreprise.
L’investissement de trésorerie d'entreprise en trois questions :
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