Budget prévisionnel : conseils pour concrétiser votre projet
Découvrez comment établir, analyser et exploiter les données d’un budget prévisionnel pour concrétiser votre projet entrepreneurial
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Publié le 20-05-2024 et actualisé le 17-07-2024
Désormais implanté dans le paysage de l’entrepreneuriat, le crowdfunding permet à de nombreux porteurs de projets de collecter de l’argent auprès du grand public.
Accessible grâce à Internet, cette solution de financement permet de soutenir des projets de création, développement ou reprise d’entreprises.
Complémentaire aux autres modes de financement, le crowdfunding peut prendre plusieurs formes (don, prêt ou investissement au capital) et s’adapte à la nature et aux besoins de votre projet.
Comment se caractérise le crowdfunding ? Quels sont les avantages et inconvénients ? Que faut-il savoir avant de se lancer ? Comment réussir sa campagne de financement participatif ?
Faisons le point sur cette nouvelle solution de financement collectif : le crowdfunding.
Solution de financement intéressante pour les entrepreneurs, le crowdfunding fait appel au financement par un grand nombre de personnes publiques (crowd = foule en anglais).
Encadré et sécurisé, le crowdfunding permet de lancer, développer et soutenir des projets entrepreneuriaux aussi divers que les formes d’investissement qu’il peut prendre.
Le crowdfunding est un mode de financement participatif permettant un échange de fonds entre différents individus, afin de soutenir un projet de création ou de reprise d’entreprise.
Ces levées de fonds sont réalisées via différents sites internet spécialisés, permettant de recueillir des apports de différentes valeurs.
Le crowdfunding se distingue des modes de financements institutionnels.
Il peut être utilisé comme complément à d'autres types de financement comme les prêts d'honneur ou les business angels.
Il permet d’être directement en contact avec ses financeurs, de constituer une communauté de soutien autour du projet et de tester et valider l'intérêt du marché.
Les investissements réalisés lors d’un crowdfunding peuvent prendre plusieurs formes : don avec ou sans contrepartie, prêt ou investissement en capital.
Véritable levier de création et de développement, le crowdfunding est un mode d’investissement protéiforme :
Le crowdfunding sous forme de dons permet aux internautes participants de soutenir un projet en effectuant un don d’argent.
Ce don permet de renforcer les fonds propres du porteur de projet et peut, dans certains cas, donner lieu à une contrepartie non-financière (envoi de goodies, par exemple).
Également appelé reward crowdfunding, le crowdfunding sous forme de dons avec ou sans contrepartie ouvre la porte à d’autres financements (prêts d'honneur, prêts bancaires, subventions, etc.).
À noter, la loi ne fixe aucun plafond maximum pour le montant des dons.
En revanche, elle plafonne le montant maximum qui peut être levé par le porteur de projet par l’intermédiaire d’un crowdfunding sous forme de don à 5.000.000 € sur 12 mois.
Dans le cadre d’un crowdfunding sous forme de prêt, un investisseur (particulier ou une entreprise) peut prêter des fonds au porteur de projet.
Ce prêt doit être remboursé, avec ou sans intérêt.
Également appelé crowdlending, le crowdfunding sous forme de prêt peut prendre 2 formes :
Sa durée est plafonnée à 7 ans et son montant ne peut pas excéder 2.000 euros par investisseur et par projet.
Le taux d’intérêt du prêt à titre gratuit est soumis au taux d’usure (taux maximum légal que le prêt ne peut pas dépasser).
Son montant ne peut pas excéder 5.000 euros par prêteur et par projet. Il est réalisé à titre gratuit, c’est-à-dire sans intérêt.
À noter, lors d’un crowdfunding sous forme de prêt, la loi plafonne le montant maximum pouvant être levé par le porteur de projet à 5.000.000 sur 12 mois.
Lors d’un crowdfunding sous forme de capital, l’investisseur apporte une somme d’argent au capital de la société du porteur de projet.
Dans ce cadre d’investissement en capital, le contributeur reçoit des titres de société.
Devenu actionnaire, il jouit d’un droit d’information et participe aux assemblées générales.
Il se rémunère via les dividendes et peut vendre ses actions.
Ce type de levée de fonds par acquisition de titres est également appelée crowdequity ou equity crowdfunding.
Pour les entrepreneurs, le crowdfunding présente plusieurs avantages indéniables par rapport aux solutions de financement classiques.
Cependant, il se heurte aussi à des limites qu’il convient de prendre en compte, en fonction des objectifs et attentes de l’entrepreneur.
Voici les principaux avantages et inconvénients du crowdfunding.
Pour le porteur de projet, le crowdfunding est avant tout une façon (parmi d’autres) de lever des fonds pour financer son aventure entrepreneuriale.
Mais le financement participatif comporte de nombreux autres avantages, auxquels on ne pense pas immédiatement.
Le crowdfunding vient compléter les sources de financement traditionnelles proposées par les établissements bancaires.
Il permet ainsi une diversification des profils de financeurs et des investissements réalisés.
Il permet aussi de convaincre plus facilement des financeurs traditionnels (banques, par exemple) de suivre le projet, car ils peuvent constater l’engouement concret du public pour le projet.
La mise en place d’un crowdfunding est accessible à tous, simple et rapide.
Une fois le projet soumis et validé par la plateforme de financement participatif de votre choix, votre campagne est lancée.
De plus, aucun engagement du patrimoine personnel ni aucune avance de frais n’est demandée. La plateforme de collecte ne se rémunère que si le financement du projet est réussi.
Le crowdfunding permet de tester votre projet commercial, tant au niveau du marché que de l’accueil fait par le public cible.
Il peut ainsi s’apparenter à une quasi-étude de marché.
Il permet de tester et valider l’intérêt du marché pour un service ou un produit, et de l’adapter en fonction des retours de la communauté.
Le crowdfunding permet souvent la création d’une communauté de soutien, en ligne, qui peut aider à porter le projet et lui donner du retentissement.
Constituée d’investisseurs, cette communauté s’engage sur d’autres plans que le financier, pour donner de l’ampleur à votre projet et élargir le cercle de contributeurs.
Ils communiquent sur les réseaux sociaux, avant, pendant et après la campagne pour pousser plus loin le projet dans lequel ils ont investi.
Lanceur de projet, le crowdfunding permet aussi de financer des idées et besoins spécifiques.
Il peut s’agir d’idées peu conventionnelles, qui n’ont pas encore fait leurs preuves, et qui seraient assez facilement boudées par les banques.
Ou de besoins en financement ciblés, notamment lors de la phase de recherche, lorsque l’entrepreneur souhaite peaufiner son projet.
Ou encore lors de la phase de lancement, pour financer le besoin en fonds de roulement (BFR).
Bien que novateur et actuel, le crowdfunding ne déroge pas à la règle et présente, comme tout autre mode de financement, des limites.
Voyons les inconvénients du financement participatif.
Le crowdfunding est régi par la règle du « tout ou rien », où l’objectif financier fixé doit être atteint pour que le projet se réalise.
Si la campagne de collecte n’atteint pas cet objectif visé, l’entièreté des fonds qui a été levée doit être remboursée.
Campagne de communication poussée, argumentaire pour convaincre, contreparties intéressantes… Beaucoup d’enjeux pèsent sur les épaules des porteurs de projets avant même le début du projet.
Le crowdfunding peut engendrer des frais additionnels.
Notamment lors d’un crowdfunding sous forme de prêt, où le risque pris par les investisseurs est plus élevé que celui pris par un banquier.
De fait, en tant que porteur de projet, vous devez prendre en compte la rémunération plus élevée qui est attendue de leur part, avec un taux d’intérêt du prêt accordé pouvant atteindre les 10%.
Lors d’un crowdfunding sous forme de prêt, les fonds collectés tiennent lieu de crédits contractés par le porteur de projet.
Ils sont donc considérés comme des dettes financières par les établissements bancaires.
Ainsi, une fois votre campagne crowdfunding sous forme de prêt réussie, vous devez solliciter un prêt bancaire professionnel, afin que votre banque recalcule la capacité d’endettement de votre entreprise.
Celle-ci s’en retrouve réduite à hauteur du montant collecté.
Il n’est pas aisé d’établir un lien privilégié avec les investisseurs en matière de crowdfunding.
Plus particulièrement lors d’un crowdfunding sous forme de dons, où les investisseurs sont portés par une dimension philanthropique.
Ils fonctionnent d’ailleurs souvent au coup de cœur, d’où l’appellation « love money ».
Les investisseurs sont nombreux et aux profils variés. Il peut donc être difficile d’établir et de maintenir une connexion, un lien durable avec eux.
C’est le cas lors d’un crowdfunding sous forme de capital, qui implique l’entrée de nouveaux actionnaires dans l’entreprise.
Ces derniers peuvent ensuite se réunir en société holding ou détenir individuellement des titres.
Ces titres leur donnent des droits d’information et de participation aux assemblées générales.
Au sein de la vie de l’entreprise, la présence d’actionnaires (ou associés), issus du crowdfunding ou non, peut :
Une fois mis en ligne sur la plateforme de crowdfunding, votre projet est visible par tous.
De plus, le crowdfunding se base sur le côté innovant d’un projet afin d’inciter au financement.
L’originalité de votre projet peut donc attirer l’attention de certaines entreprises plus fortunées, qui peuvent se passer de ce type de financement par la foule.
Avec le crowdfunding, le vol d’idée est un risque réel.
Par précaution, pensez à sécuriser votre projet avant de le partager sur une plateforme de financement participatif.
Vous pouvez notamment protéger votre idée via l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) grâce au brevet, droit d’auteur, dépôt de marques, etc.
Si le financement de projets par le crowdfunding est populaire et accessible à tous, cela reste une démarche qui répond à certaines règles.
Avant de lancer votre campagne de crowdfunding, assurez-vous de bien en connaître les mécanismes, afin que son utilisation vous soit profitable.
Avant de vous lancer, vous devez vérifier la maturité de votre projet et l’avancement des démarches entreprises.
Ici, l’on parle étude de marché, business plan, chiffrage du projet, prévisionnel d’exploitation, business model, prototype, etc…
Plus votre projet est avancé, plus votre démarche est claire.
Ainsi, les internautes peuvent se projeter facilement et comprendre qu’il ne manque que leur coup de pouce pour que le projet se concrétise.
Votre campagne de crowdfunding doit être définie par un cadre qui s’organise autour de 3 questions :
Dans le montant à atteindre, vous devez prendre en compte la somme dont vous avez besoin pour votre projet, mais aussi les frais annexes notamment pour votre communication, vos contreparties, les frais de plateforme, etc.
Pour définir la durée de votre campagne, 2 variables sont à prendre en compte :
Ensuite, vous devez trouver le bon équilibre afin qu’elle soit suffisamment longue pour atteindre les collaborateurs que vous ciblez, tout en évitant qu’elle ne s’essouffle par faute de délais trop longs, communication peu dynamique…
À vous de déterminer la date qui convient le mieux en fonction de la nature de votre projet et du public auquel il s’adresse.
Voyez si votre crowdfunding peut être rattaché à des événements dits « marronniers » (s’appuyer sur des dates marquantes dans l'année pour adapter votre communication).
La date de lancement est-elle orchestrée selon un calendrier de communication ?
Pour inciter les contributeurs à investir dans votre crowdfunding, vous devez d’abord « vendre » votre projet.
Et cela passe par un pitch : un storytelling travaillé, clair et structuré qui présente votre projet (titre, sous-titres, développement, photos, etc.).
Commencez par travailler l’accroche (titre et sous-titres) de votre campagne, en vous basant sur le cercle d’or (golden circle), qui part du pourquoi et va jusqu’au quoi en passant par le comment :
Ensuite, soyez pédagogue et expliquez dans des termes simples et des phrases courtes à quoi serviront les fonds collectés.
Pensez à illustrer votre storytelling de visuels qualitatifs, attractifs et parlants.
Proposez des compensations intéressantes, en accord avec l’investissement réalisé.
Pour cette étape, mettez-vous à la place du contributeur !
Le succès de votre crowdfunding dépend de votre capacité à mener une communication pertinente et dynamique.
Ne négligez pas ce point !
Établissez un calendrier de communication précis, accompagné de visuels, slogans pertinents, page sur les réseaux, etc.
Adaptez votre communication aux différents profils d’investisseurs que vous visez, en utilisant tous les moyens de communication à votre disposition pour promouvoir votre projet.
Attention, la communication continue même une fois votre campagne de crowdfunding terminée ! Tenez vos investisseurs au courant et pensez aux remerciements.
Il existe de nombreuses plateformes de crowdfunding.
Si certaines sont généralistes, d’autres se concentrent sur un secteur bien précis (agricoles, immobiliers, numériques, culturels, sociaux, environnementaux…).
Toutefois, avant de porter votre choix sur l’une d’entre elles, vous devez vous assurer que la plateforme est agréée ou labellisée.
En effet, depuis 2014 en France, une plateforme de financement participatif doit obligatoirement avoir l’un des deux statuts suivants :
Une fois le cadre légal vérifié, vous pouvez commencer vos recherches pour trouver la plateforme de crowdfunding qui correspond à vos critères :
L’émergence de différentes formes de financement participatif permet aux entrepreneurs de trouver la solution de financement la plus adaptée à leur projet.
Pour cela, le crowdfunding est une belle alternative collective pour qui souhaite créer une entreprise sans argent et simplement.
Le crowdfunding en trois questions :
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