Investir votre trésorerie d'entreprise : comment et dans quoi ?
Comment investir l’excédent de trésorerie de votre entreprise : tout ce qu’il faut savoir pour la placer judicieusement.
Publié le 22-07-2024
Pour un chef d’entreprise, une bonne compréhension et gestion de la trésorerie est indispensable.
Et pour cause, elle donne à l’entreprise une vision précise de son activité et de ses ressources.
C’est ici qu’intervient le concept de cash-flow, indicateur de mesure des capacités d’une entreprise à générer des liquidités.
Incontournable pour les dirigeants, il l’est également en termes de communication financière avec les acteurs extérieurs, tels que les investisseurs et créanciers.
Dans cette publication, nous allons nous intéresser à la définition du cash-flow et des différents types qui en découlent, en quoi c’est un outil essentiel de gestion et de négociation, et enfin, comment le calculer.
Preuve de performance économique, le cash-flow est incontournable pour les entreprises.
Pluriel, il se compose de trois autres types de cash-flow qui sont indicateurs de santé financière, aide à la gestion de l’entreprise et témoin de croissance.
Le cash-flow d’une entreprise, ou flux de trésorerie en français, est un indicateur clé de comptabilité et de pilotage d’entreprise.
Le cash-flow (ou free cash-flow) mesure la différence entre les entrées et sorties d’argent à un instant T.
Il permet d’évaluer la propension de l’entreprise à générer des liquidités grâce à son activité.
En ce sens, le cash-flow se différencie du bénéfice net.
En effet, il tient compte des flux de trésorerie réels.
Le bénéfice net, lui, se base sur la méthode de comptabilité d’exercice et prend en compte des éléments non monétaires, comme les amortissements.
Le cash-flow est un indicateur très utilisé en finance d’entreprise car il permet :
En somme, le free cash-flow (FCF), ou le flux de trésorerie disponible, représente l’argent qu’il reste sur les comptes bancaires de votre entreprise après une période donnée.
À noter :
Le cash-flow ne doit pas être confondu avec la capacité d’autofinancement (CAF).
Là où le cash-flow est un flux réel, la CAF est un flux potentiel qui ne tient pas compte des décalages de trésorerie entre recettes encaissées et dépenses décaissées.
Le but de cette « trésorerie potentielle » est de financer les activités d’investissement, le versement de dividendes, le remboursement d’emprunts, etc.
En comptabilité, l’on distingue trois types de cash-flow qui permettent de déduire le flux de trésorerie disponible (ou free cash-flow) de votre entreprise.
Voyons dans le détail la définition et les bénéfices des différents types de cash-flow.
Le cash-flow opérationnel, également appelé cash-flow d’exploitation, correspond aux flux de trésorerie propres à l’activité de l’entreprise.
Il inclut les revenus (ventes de biens et/ou de services) et les dépenses (coûts liés à la production et aux opérations) engagés par l’entreprise, afin de soutenir ses activités principales.
Crucial, le cash-flow opérationnel démontre la capacité de l’entreprise à générer des liquidités, donc du chiffre d’affaires.
Dans la même optique de rentabilité économique via l’activité, l’entreprise peut s’appuyer sur l’excédent brut d’exploitation (EBE).
À noter :
Le cash-flow opérationnel ne tient pas compte des flux liés aux investissements et aux financements, détaillés ci-dessous.
Le cash-flow d’investissement correspond à la différence entre les encaissements et les décaissements liés à l’achat et à la vente d’actifs à long terme.
Il n’inclut que les activités d’investissements de l’entreprise effectuées avec les liquidités disponibles et non avec la dette.
Les actifs compris dans le cash-flow d’investissement peuvent être :
Le cash-flow de financement correspond aux flux de trésorerie liés aux activités de financement (emprunts, augmentation du capital, prêt bancaire, etc.).
Il est important de suivre ce cash-flow de financement car il permet de comprendre comment une entreprise finance sa croissance, son développement, et comment elle rembourse sa dette.
Notons que l’utilisation de ce flux dépend de la stratégie mise en place par l’entreprise.
Le cash-flow fournit une image détaillée des entrées et sorties d'argent générées par l'activité de votre entreprise.
C’est un indicateur essentiel des besoins en trésorerie, mais aussi une aide au pilotage pour le gestionnaire et un indicateur clé de performance pour les investisseurs et les créanciers.
Le rôle du cash-flow est d’évaluer la capacité de l'entreprise à financer son activité en toute autonomie et à court terme.
Calculé à un instant T, il représente l’état actuel et/ou à venir de la trésorerie, poumon de votre activité.
En effet, sans cash – c’est-à-dire sans liquidités – votre entreprise ne peut pas payer ses charges courantes et creuse son déficit.
Le cash-flow permet d’anticiper ce genre de déconvenues et d’agir de manière proactive sur la trésorerie, et donc la stabilité financière de l’entreprise.
Ces prévisionnels offrent une vision précise des sommes disponibles afin de mettre en place des actions correctives pour que l’entreprise continue d’assumer son activité en toute sérénité.
En tant que gestionnaire d’entreprise, le cash-flow est un allié précieux pour la planification et la prise de décisions stratégiques.
Véritable outil de gestion financière, il vous permet de :
En résumé, l’utilisation du cash-flow pour la gestion de votre entreprise permet d’allouer efficacement vos ressources financières.
Ainsi, vous améliorez sa rentabilité et êtes en mesure de soutenir vos investissements grâce aux flux générés par l’activité, sans avoir recours à des crédits…
Les investisseurs et les créanciers accordent une grande importance au cash-flow car il leur permet d’évaluer les performances financières de l’entreprise.
En effet, un cash-flow positif et croissant est le signe d’une trésorerie excédentaire, donc d’une entreprise financièrement solide et stable, capable de rembourser ses dettes.
Un point rassurant pour les investisseurs et créanciers.
Il devrait également influencer de manière positive le ratio de couverture des intérêts et le ratio de distribution de dividendes…
En revanche, un cash-flow négatif est signe d’une trésorerie déficitaire, où il faut revoir le niveau de charges, emprunter et où les associés vont peut-être devoir injecter des fonds…
Le cash-flow reflète la santé financière et la solvabilité de l'entreprise.
Pour s’entendre et échanger, le gestionnaire et ses partenaires peuvent s’appuyer sur le tableau de cash-flow.
Calculer le cash-flow permet d’établir des prévisions de trésorerie. Pour cela, il existe deux méthodologies de calcul : la méthode directe et la méthode indirecte.
Le choix dépend de la direction administrative et financière (DAF) de l’entreprise et du contexte financier de cette dernière.
La méthode directe pour calculer le cash-flow consiste à se focaliser sur les encaissements et les décaissements de l’entreprise.
Cette méthode prend en compte les flux de trésorerie réels, liés au cash-flow d’exploitation, comme les encaissements clients ou les charges fournisseurs.
Elle permet de se projeter à court terme, notamment lors de tensions de trésorerie afin de prioriser les dépenses pour rétablir l’équilibre.
De plus, la méthode directe n’utilise pas de notion comptable. Elle est ainsi accessible, tant au niveau du calcul que de son analyse, faisant d’elle la méthode privilégiée des dirigeants.
De par sa vision « à court terme », la méthode directe comporte des limites au niveau des projections financières qu’elle permet. C’est pourquoi il faut l’associer à la méthode indirecte.
Exemple de calcul du cash-flow avec la méthode directe :
La méthode indirecte pour calculer le cash-flow se fait à partir des éléments du compte de résultat et du bilan comptable.
Cette méthode part du résultat net de l’entreprise, auquel s’ajoutent les éléments non monétaires (amortissements avant ajustement de l’actif et du passif, provisions, créances clients, stock, impôts…).
Contrairement à la méthode directe, la méthode indirecte permet à l’entreprise de se projeter à moyen terme, pour un meilleur prévisionnel.
Pour une prédictibilité plus précise, il convient d’analyser les points influençant le cash-flow, afin de comprendre les différents cycles de trésorerie de votre entreprise.
Comme elle reprend des éléments comptables, la méthode indirecte est plus largement privilégiée par les métiers comptables qui savent utiliser et analyser ces données.
Exemple de calcul du cash-flow avec la méthode indirecte :
Plusieurs mesures stratégiques peuvent être mises en place pour améliorer le cash-flow de votre entreprise.
Notez cependant que ces stratégies varient selon ses particularités et son secteur d’activité.
Toutefois, parmi les stratégies d’optimisation du cash-flow les plus courantes, l’on peut citer les suivantes.
L’estimation des besoins en trésorerie de votre entreprise est une des solutions pour améliorer son cash-flow.
Pour cela, vous pouvez utiliser :
Diverses stratégies peuvent être déployées au sein de votre entreprise pour optimiser la facturation et le paiement des créances clients.
Vous pouvez par exemple :
Une gestion efficace des stocks permet d’influencer positivement le cash-flow de votre entreprise.
La bonne gestion de vos stocks libère de la trésorerie et de la capacité d’investissement.
Quelques exemples :
Une meilleure gestion de vos dépenses est également une piste d’amélioration de votre cash-flow.
Pour cela, vous pouvez :
Le déploiement d’un système de gestion de trésorerie permet d’automatiser le suivi journalier des flux financiers.
En centralisant les données financières de votre entreprise, le logiciel de gestion de trésorerie simplifie le suivi, réduit les risques d’erreurs, fournit des prévisions précises, permet d’éditer des analyses et graphiques, etc.
Si la signification du cash-flow est simple en tant qu’indicateur de performance d’une entreprise, l’étude de son analyse demande à être accompagné.
En effet, le cash-flow est un outil qui ne se suffit pas à lui-même.
Il convient de le croiser avec d’autres indicateurs financiers, de l’analyser avec la politique de gestion de l’entreprise et avec une vision concrète de toute sa comptabilité.
Pour cela, rapprochez-vous des responsables financiers ou experts-comptables qui constituent vos équipes.
Le cash-flow en trois questions
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