Entrepreneuriat : les clefs de la réussite

Quel que soit votre statut actuel, choisir l'entrepreneuriat demande une réflexion, afin de mettre toutes les chances de réussite de votre côté.

Populaire, plurisectoriel et accessible, le milieu de l'entrepreneuriat séduit de plus en plus de porteurs de projet.

Mais le milieu de l'entrepreneuriat reste vaste ! De ce fait, afin de faire de votre projet entrepreneurial une réussite, il convient de se poser certaines questions…

Quelle est la façon dont vous souhaitez entreprendre ? Quelles sont les qualités et compétences qu'un entrepreneur doit posséder ? Comment construire un projet concret, gage de réussite ?

Faisons le point sur ce qui constitue la base de l'entrepreneuriat : une (très) bonne préparation.

Qu'est-ce que l'entrepreneuriat ?

Lorsque l'on parle d'entrepreneuriat, l'on s'imagine surtout une création d'entreprise en partant de zéro…

Pourtant, celui-ci peut prendre plusieurs formes, laissant à tout entrepreneur la possibilité de trouver la forme d'entrepreneuriat qui lui correspond.

Définition et caractéristiques de l'entrepreneuriat

L'entrepreneuriat désigne le fait de créer, construire et développer un projet d'activité économique.

Il a pour objectif de répondre à un besoin, une problématique ou encore pour atteindre un objectif spécifique ou développer un concept nouveau.

Chaque année, les porteurs de projet s'engageant dans une démarche de création d'entreprise sont de plus en plus nombreux.

Rien qu'en 2022, l'INSEE recensait plus de 1 072 000 créations d'entreprise, portées par des entrepreneurs de divers horizons.

En tête de gondole, l'on retrouve le secteur des activités de services administratifs et de soutien (+23 %) et celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+15 %).

Si le milieu de l'entrepreneuriat attire autant, c'est parce qu'il offre un nouveau souffle au milieu du travail.

Source de nombreux avantages, il offre aux entrepreneurs la possibilité de réaliser leurs propres idées, de donner vie à leur propre concept.

Ce statut offre également la liberté de travailler à son propre rythme, d'être maître des décisions prises, que ce soit au niveau de la gestion, du fonctionnement, des finances…

L'entrepreneuriat est ainsi un bon tremplin pour ceux qui cherchent à donner du potentiel à leurs idées, atteindre leurs objectifs personnels, bref : être maître de leur réussite.

Mais, si l'aventure entrepreneuriale offre liberté et flexibilité, elle comporte également son lot de défis.

Les principaux inconvénients de l'entrepreneuriat gravitent autour de la charge de travail inégale, du risque financier, d'une potentielle instabilité financière, ou encore de l'inaccessibilité à certains avantages sociaux comme la couverture maladie.

Les différentes formes d'entrepreneuriats

Le terme d'entrepreneuriat est vaste et englobe, sous une même appellation, plusieurs manières de créer une entreprise.

L'on recense ainsi 8 formes d'entrepreneuriats :

L'entrepreneuriat ex-nihilo

L'entrepreneuriat ex-nihilo est la façon la plus classique d'entreprendre : créer une entreprise en partant de zéro.

Avec étude de marché, élaboration d'un business model et d'un business plan pour s'assurer du caractère réalisable et viable du projet.

La reprise d'entreprise

Comme son nom l'indique, la reprise d'entreprise consiste à racheter une société existante (commerce, TPE ou PME).

Ici, le repreneur (celui qui achète) jouit des fondations et données de la société : son réseau, ses partenariats, ses biens matériels et immatériels, d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité.

Les incertitudes et risques sont donc moindres.

L'auto-entrepreneuriat

Sous-catégorie de l'entrepreneuriat ex-nihilo, l'auto-entrepreneuriat désigne la création d'entreprise sous le régime fiscal de la micro-entreprise.

Les auto-entrepreneurs bénéficient d'obligations fiscales, administratives, gestionnaires et comptables allégées.

L'entrepreneuriat par franchise :

Où la création d'entreprise se fait en intégrant un réseau de franchise.

Ce système de collaboration commerciale permet au franchisé de créer une entreprise juridiquement et financièrement indépendante.

Le tout en bénéficiant de la notoriété de la marque, du savoir-faire et de l'expertise de l'entreprise-mère (le franchiseur).

L'extrapreneuriat

Egalement connu sous le nom d'essaimage, l'extrapreneuriat désigne le fait de, pour un ou plusieurs salariés, quitter son entreprise pour en créer une nouvelle.

Se faisant, il bénéficie de l'aide et de l'accompagnement de l'ancien employeur.

Notamment en vue d'une future collaboration !

L'intrapreneuriat

L'intrapreneuriat est une forme d'essaimage, mais en interne.

Ainsi, au sein même de l'entreprise, l'employeur encourage ses salariés à développer de nouvelles compétences et à développer des projets innovants.

Avec ce modèle, l'entrepreneur bénéficie d'un cadre sécurisé d'apprentissage et d'expérimentation.

L'employeur, quant à lui, inscrit son entreprise dans une dynamique d'innovation.

L'entrepreneuriat social

Le but de l'entrepreneuriat social est de créer des entreprises dont les activités économiques créent de la valeur sociale et répondent à des problèmes sociétaux.

L'entrepreneuriat social et solidaire s'exerce notamment dans les domaines du développement durable, de la santé, ou de l'environnement.

L'entrepreneuriat public

Encore récent, l'entrepreneuriat public désigne la création d'entreprises au sein du service public afin d'en augmenter l'efficacité.

Sont concernés tous les établissements gouvernementaux, œuvrant pour le développement de la nation.

Entrepreneuriat et statut d'entrepreneur : entre profil et bilan personnel

L'entrepreneuriat ne peut se faire sans un projet qui aura été construit, éprouvé afin de le rendre réaliste et réalisable.

Tout comme devenir entrepreneur ne peut se faire sans une interrogation concernant vos motivations, vos qualités et vos compétences.

Les problématiques du statut d'entrepreneur

Avant de vous lancer dans l'entrepreneuriat, il est important de faire un bilan, tant au niveau personnel qu'au niveau du projet.

Interrogez-vous sur vos motivations, vos contraintes personnelles et celles du statut d'entrepreneur, la viabilité de votre projet et votre personnalité.

Parmi les problématiques propres au rôle d'entrepreneur qui nécessitent une réflexion, l'on peut nommer les suivantes :

• Au niveau de votre projet :
  • Répond-il à un besoin ?
  • Y-a-t-il une demande sur le marché ?
  • Quel est le niveau de concurrence sur votre zone de chalandise ?

• Au niveau de vos contraintes personnelles :
  • Avez-vous des besoins en formation ?
  • Avez-vous des limites financières ?
  • Des obligations familiales doivent-elles être prises en compte ?

• Au niveau de votre caractère :
  • Cela vous dérange-t-il de travailler seul (diriger) ?
  • Etes-vous organisé, résilient et persévérant ?
  • Avez-vous une bonne capacité d'adaptation ?

Entrepreneuriat : qui peut devenir entrepreneur ?

Dans les faits, tout le monde peut devenir entrepreneur.

En effet, l'entrepreneuriat englobe de nombreux secteurs d'activités et de nombreux projets.

Toutefois, il demande aussi une certaine préparation et un certain nombre de qualités pour s'engager sur ce chemin avec confiance.

Parmi les qualités principales requises, l'on peut par exemple citer :

• Etre curieux et créatif : afin de rester alerte sur les évolutions du métier et du marché, et trouver des idées innovantes pour se démarquer et se renouveler.

• Etre autonome et volontaire : seul maître à bord, vous devez savoir (vous) manager et vous fixer des objectifs précis à plus ou moins long terme.

• Etre rigoureux et organisé : afin de concilier vie pro et vie perso, pour tenir les délais et gérer son temps de travail.

• Etre humble et patient : car entreprendre prend du temps ; il faut pouvoir se remettre en question et prendre du recul pour mieux avancer.

Compétences en entrepreneuriat : cibler vos points forts et points faibles

Le rôle d'entrepreneur étant multi-casquettes, il est important de vérifier que vous disposez des compétences nécessaires.

Indispensable à la réussite de votre projet professionnel, ce bagage se compose bien sûr des compétences que vous détenez déjà et de votre expérience professionnelle passée.

Mais il est également primordial de prendre en compte vos éventuelles lacunes.

C'est pourquoi, avant de vous lancer, il vous faut vous renseigner sur les nécessités (ou obligations) de formation que le projet professionnel requiert, ainsi que les compétences sur lesquelles vous allez devoir vous mettre à niveau.

Afin d'anticiper ce problème, voici une liste non-exhaustive des compétences et connaissances de la vie entrepreneuriale qui peuvent être concernées :

• La gestion et de la fiscalité d'une entreprise
• La réglementation juridique du statut d'entreprise choisi
• Les outils de gestion administrative
• Les outils de facturation, devis et suivi (comptabilité)
• Les stratégies de communication sur les réseaux sociaux
• Les stratégies commerciales
• La tenue d'un site internet, pour faire connaître votre entreprise
• Les techniques de management
• La mise en place d'un réseau de collaborateurs et partenaires

Nos conseils pour bien préparer votre projet entrepreneurial

Si déjà disposer des compétences qu'implique le rôle d'entrepreneur est un atout, il reste indispensable de bien préparer votre projet entrepreneurial.

Voici donc quelques conseils à suivre pour être sûr de ne rien oublier lors du montage de votre projet.

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Entrepreneuriat : s'assurer d'avoir une idée pertinente et viable

La réalisation d'une étude de marché est indispensable au lancement de votre entreprise.

Cette analyse du marché vous permet de vous assurer de la cohérence de votre projet entrepreneurial.

Essentielle, cette étape vous permet de mieux définir votre produit ou service, cibler votre clientèle, identifier vos concurrents, leurs points forts et leurs points faibles.

Et éventuellement rectifier le tir sur certaines de vos idées initiales.

Ainsi, une étude de marché réussie peut se résumer en 4 grandes étapes :

1. Première étape : définir le marché sur lequel vous souhaitez vous implanter.
2. Deuxième étape : analyser la demande de votre clientèle cible.
3. Troisième étape : inventorier l'offre fournie par votre concurrence directe.
4. Quatrième étape : étudier l'environnement économique et social dans lequel votre projet va évoluer.

Entrepreneuriat : définir vos besoins en financement

Pour avancer dans la création de votre entreprise, vous devez chiffrer votre projet.

Afin que celui-ci ait le maximum de chances de réussite, vous devez vous assurer qu'il soit financièrement rentable pour évoluer et vous permettre de vivre de votre activité.

Afin d'élaborer un plan financier fiable, vous devez donc vous interroger sur plusieurs points, comme :

• De quels capitaux avez-vous besoin pour débuter votre activité ?
• Avez-vous des besoins en formation ?
• Devez-vous déposer une marque ou un brevet ?
• Allez-vous devoir louer un local commercial ? Acheter du matériel ? Constituer un stock ?
• A combien s'élèvent vos charges récurrentes ?
• Quels sont vos tarifs ? Votre marge ?
• Souhaitez-vous vous rémunérer dès le lancement de votre entreprise ?
• Devez-vous vous entourer d'une équipe pour vous assister ?

C'est en approfondissant votre étude de marché que vous serez le mieux à même de définir les prévisions de votre plan financier.

Mis en forme dans un business plan complet, votre plan financier contribue à donner du poids à votre projet pour effectuer les démarches permettant d'assurer financièrement votre projet (fonds propre, prêt bancaire, crowdfunding, aides de l'état, ACRE…).

Entrepreneuriat : construire un business plan

Clef de voûte d'un projet entrepreneurial réussi, le business plan offre une vision complète de votre projet professionnel.

D'une part, il permet de définir la stratégie commerciale de votre entreprise, notamment la manière dont elle va créer de la richesse.

Ce point se développe d'ailleurs par la réalisation d'un business model.

D'autre part, le business plan formalise les objectifs de développement à court, moyen et long terme. Cela permet d'avoir un aperçu clair du modèle économique.

C'est un atout majeur, notamment lors de vos demandes de financements.

Lors de sa constitution, veillez à ce que votre business plan contienne :

1. Une présentation de votre entreprise (sa forme juridique, son objet social, ses créateurs dirigeants…)
2. Votre étude de marché
3. La stratégie commerciale choisie
4. Votre business model
5. Votre prévisionnel d'exploitation

Gardez à l'esprit que l'objectif principal de votre business plan est de démontrer la fiabilité de votre future entreprise et sa capacité à s'autofinancer, avant de passer à la suite des démarches de création.

Le business plan constitue d'ailleurs une excellente feuille de route pour la suite.

Entrepreneuriat : choisir le bon statut juridique

Une des clefs de la réussite de votre projet entrepreneurial réside également dans le choix d'un statut juridique adapté.

Il est donc nécessaire de vérifier l'adéquation entre l'activité principale de votre entreprise et le statut juridique choisi.

Mais il faut aussi vous assurer que ce dernier soit adapté au nombre d'associés, à leurs attentes en termes de fonctionnement, de revenus, de protection de leurs intérêts, de statut et de fiscalité.

Ainsi, si vous tentez l'aventure entrepreneuriale en solitaire, les statuts juridiques les plus adaptés sont :

• L'entreprise individuelle (classique ou micro-entreprise) :
  • Accessible sans apport au capital
  • Régime fiscal : IR (option IS)
  • Régime social : régime social des travailleurs indépendants (TNS)
  • Responsabilité : limitée au patrimoine professionnel

• L'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) :
  • Régime fiscal : IS (option IR)
  • Régime social : TNS ou assimilé salarié (AS), selon statut
  • Responsabilité : limitée au montant des apports au capital

• La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) :
  • Régime fiscal : IS (option IR)
  • Régime social : assimilé salarié
  • Responsabilité :limitée au montant des apports au capital

A noter que les statuts de l'EURL et de la SASU permettent d'évoluer plus simplement vers un statut pluripersonnel, en cas d'entrée de nouveaux associés.

Enfin, si vous vous lancez avec d'autres associés, il vous faut (en fonction du projet entrepreneurial porté) vous tourner vers les statuts suivants :

• La SARL (société à responsabilité limitée) :
  • Nombre d'associés : de 2 à 100 associés
  • Régime fiscal : IS par défaut (option IR pour 5 ans max.)
  • Régime social : TNS ou AS (selon statut)
  • Responsabilité : limitée aux apports

• La SAS (société par actions simplifiée) :
  • Nombre d'associés : 2 minimum, sans limite maximale
  • Régime fiscal : IS par défaut (option IR pour 5 ans max.)
  • Régime social : assimilés salariés
  • Responsabilité : limitée aux apports

• La SA (société anonyme) :
  • Nombre d'associés : 2 à minima pour la classique (7 pour une SA cotée en bourse)
  • Régime fiscal : assimilés salariés
  • Régime social : IS (option IR)
  • Responsabilité : limitée aux apports

• La SCI (société civile immobilière) :
  • Particularité : réservée à l'acquisition et à la gestion d'un bien ou d'un patrimoine immobilier, sans but commercial
  • Nombre d'associés : 2 au minimum
  • Régime fiscal : IR (option IS)
  • Régime social : TNS ou AS (en fonction du statut du gérant)
  • Responsabilité : solidaire et indéfinie

• La SNC (société en nom collectif) :
  • Particularité : association d'entrepreneurs individuels, exerçant une activité en commun
  • Nombre d'associés : 2 au minimum
  • Régime fiscal : IR ou IS
  • Régime social : TNS
  • Responsabilité : solidaire et indéfinie sur le patrimoine personnel

• La SCP (société civile professionnelle) :
  • Particularité : réservée aux professionnels du secteur libéral, souhaitant exercer en commun une profession réglementée
  • Nombre d'associés : 2 au minimum
  • Régime fiscal : IR (option IS irrevocable)
  • Régime social : TNS
  • Responsabilité : Solidaire et indéfinie sur le patrimoine personnel

A noter : dans les formes de société avec un responsabilité limitée, celle-ci peut être engagée en cas de caution donnée et selon les termes de ladite caution.

Par exemple en cas de demande de financement bancaire, lors duquel la banque sollicitera des garanties, au 1^er rang desquelles figure généralement la caution personnelle et solidaire de l'entrepreneur.

Afin de vous assurer de la bonne compatibilité statut juridique/activité/associé(s), n'hésitez pas à solliciter les services d'un expert, comme un avocat en droit des affaires, un cabinet d'expert-comptable, voire des structures accompagnatrices.

Entrepreneuriat : formaliser la création de votre entreprise

Finalité de la phase initiale de votre projet entrepreneurial : la création légale de votre entreprise.

Depuis le 1^er janvier 2023, toutes les démarches de création et de gestion d'une entreprise sont à réaliser en ligne sur le guichet unique des formalités d'entreprises, géré par l'INPI.

Il transmet à tous les organismes, qui doivent être informés de la création d'une entreprise, les informations qui les concernent (RNE, RCS, INSEE, URSSAF, administration fiscale…).

Au terme de la procédure de création, les services de l'INPI vous fournissent la confirmation de création et donc d'immatriculation de votre entreprise, via son numéro SIREN.

Si la réussite d'un projet entrepreneurial repose sur de nombreux points, celle-ci peut se résumer en 3 grands axes :

1. la construction du projet
2. le profil de l'entrepreneur
3. les démarches de création

Vous ne pouvez faire l'impasse sur aucun d'entre eux, au risque de rater un élément primordial.

En fonction de l'ampleur du projet et de votre bagage personnel, il peut être précieux de se faire accompagner tout au long de la démarche, par des couveuses, des cabinets comptables, des structures d'accompagnement.

La réussite d'un projet réside aussi dans la capacité qu'a l'entrepreneur à demander de l'aide !

FAQ

L’entrepreneuriat en trois questions :