Nos conseils sur la gestion de trésorerie en entreprise
La gestion de trésorerie est le fondement d’une entreprise pérenne, permettant d’anticiper les flux d’argent pour assurer le financement de l’activ...
Publié le 05-04-2023
État financier établi à l’issue d’un exercice comptable, le compte de résultat donne une vision claire des performances d’une entreprise sur cette durée.
C’est un des éléments constitutifs du bilan comptable qui permet d’apprécier la santé financière d’une entreprise.
Grâce aux données qu’il met en lumière, le compte de résultat oriente les choix quant au pilotage de l’exploitation, sa rentabilité et les perspectives d’évolution de l’activité exercée.
Document indispensable dans la tenue de la comptabilité, le compte de résultat offre de nombreux indicateurs.
Ils permettent de dégager un état financier de l’entreprise (activité, rentabilité, trésorerie…).
En tant que récapitulatif, le compte de résultat classe les mouvements comptables de l’entreprise en plusieurs catégories et les présente sous forme de :
La rigueur apportée à sa constitution permet le calcul d’indicateurs précis.
Le compte de résultat est un document comptable qui présente l’ensemble des produits et des charges d’une entreprise sur une période donnée.
Également appelée « exercice comptable », cette période dure en général 12 mois consécutifs et peut être alignée ou non sur une année civile.
Le compte de résultat permet donc de détailler, sur l’exercice, les entrées et sorties d’argent. Si ces premières sont supérieures aux secondes, l’entreprise est bénéficiaire.
Le compte de résultat, listant les événements passés, est à différencier du compte de résultat prévisionnel.
En effet, pour ce dernier, il s’agit d’établir un compte de résultat sur une période future. Il constitue donc une hypothèse de ce à quoi pourront ressembler les comptes de la société sur cette période à venir.
Le compte de résultat prévisionnel est notamment utile lors d’une création d’entreprise.
Ou du financement d’un projet conséquent en interne, pour lequel une vision claire est nécessaire sur les coûts engagés et les revenus escomptés.
Le compte de résultat synthétise les charges (comptes de classe 6) et les produits (comptes de classe 7) de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable.
C’est un indicateur des pertes et bénéfices engendrés par l’entreprise.
Pour ce faire, le compte de résultat range ces éléments en trois catégories :
1. Le résultat d’exploitation :
Il tient compte des recettes réalisées par l’activité commerciale de l’entreprise (ventes, prestations de services…).
Et des achats et des dépenses liées à la même activité commerciale.
Il ne prend en compte ni les opérations financières (emprunts, placements…), ni les opérations revêtant un caractère exceptionnel (don, cession d’actif…).
2. Le résultat financier :
Il reflète la stratégie financière de l’entreprise, c’est-à-dire les choix faits en matière de financement (placement, endettement) et leur coût pour l’entreprise.
3. Le résultat exceptionnel :
Il rassemble les éléments considérés comme inhabituels pour l’entreprise, comme les subventions, primes exceptionnelles, procès...
Ceux qui ne relèvent pas de l’exploitation courante et classique.
De ces trois résultats découle le résultat net comptable :
Le résultat net comptable mesure les ressources nettes comptables restant à votre entreprise à l’issue de l’exercice.
Il s’obtient après déduction de l’impôt sur les sociétés et, le cas échéant, de la participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises (pour les sociétés de plus de 100 salariés).
Il apparaît en fin du compte de résultat et se retrouve également dans le passif du bilan, dans les capitaux propres.
À noter : un compte de résultat se présente sous forme de tableau en liste, pour chacune des catégories citées ci-dessus.
Il compare deux années d’exploitation : l’année N, qui correspond à l’exercice clôturé et l’année N-1, qui correspond à l’exercice de l’année précédente.
L’établissement des comptes annuels est l’une des obligations comptables auxquelles sont soumises les entreprises.
Réalisés à la clôture d’un exercice comptable, ils sont représentatifs du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Les comptes annuels sont composés de plusieurs documents comptables indissociables :
Ces 4 parties sont complétées par les annexes légales.
Elles rassemblent les informations permettant la compréhension du bilan et compte de résultat (règles et méthodes comptables, engagements de l’entreprise…)
L’analyse du compte de résultat diffère en fonction de son lecteur.
Il sert de base à de nombreux calculs, qui permettent au chef d’entreprise ou au repreneur, d’évaluer au plus juste les capacités de l’entreprise.
L’analyse et la correcte exploitation des données d’un compte de résultat permet de dégager un état financier de l’entreprise.
La première personne concernée par cette lecture est le dirigeant et ses associés éventuels. Cet état financier permet de cibler les différentes causes de dépense des ressources de sa société.
On parle ici de « distribution des richesses », dont les sources peuvent être multiples.
Parmi elles, on compte par exemple la rémunération des salariés, les achats de stocks et de matériels, les impôts et autres taxes, les dépenses de consommation…
Analyser ces canaux de distribution des richesses permet au dirigeant d’ajuster sa stratégie et d’optimiser son activité.
Dans le cadre d’une cession d’entreprise, le compte de résultat donne d’importantes informations sur le chiffre d’affaires et le résultat d’exploitation à l’éventuel repreneur.
Ces deux données sont primordiales pour estimer la rentabilité et la valeur de l’entreprise cédée.
Propre à chaque entreprise, le compte de résultat traduit les choix et le pilotage financier faits par cette dernière.
Il convient d’être prudent dans l’analyse des résultats présentés, de les étudier individuellement et de voir comment ils ont été obtenus.
Parmi les nombreuses données qui se dégagent du compte de résultat, trois d’entre elles permettent de savoir si les ressources de l’entreprise sont utilisées de manière cohérente et optimale.
Pour commencer l’analyse de la bonne marche financière de l’entreprise, le lecteur s’intéresse :
Au cours de l’exploitation ou dans le cas d’une reprise, plusieurs données permettent de compléter l’analyse du compte de résultat.
Ces dernières découlent des calculs suivant :
Il correspond au chiffre d’affaires qu’une société doit atteindre pour obtenir un résultat nul, c’est-à-dire l’équilibre.
Cet indicateur permet de voir quel doit être le chiffre d’affaires minimum pour que l’entreprise puisse couvrir ses charges fixes, sans perdre d’argent et ce quelle que soit l’ampleur de son activité.
Il se calcule ainsi : SR = montant des charges fixes – taux de marge sur coûts variables.
Elle reflète l’état des flux de trésorerie générés par l’activité de l’entreprise, c’est-à-dire les ressources brutes disponibles en fin d’exercice.
C’est un indicateur de la capacité de d’investissement de l’entreprise, de son indépendance financière, du niveau de son fonds de roulement.
La méthode la plus simple pour calculer la CAF est de partir de l’EBE : CAF = Excédent Brut d’Exploitation + produits encaissables – charges décaissables.
Enfin, dans le cadre d’une reprise, le compte de résultat détaillé permet de procéder au retraitement des charges.
Le repreneur visualise ainsi toutes les charges ponctuelles et dispensables au bon fonctionnement de l’activité. Il peut de ce fait arbitrer celles qu’il conservera dans son exploitation ou non.
Le résultat de l’exercice (situé en bas du compte de résultat) est à analyser pour comprendre sa formation.
À ce titre, un autre état financier peut servir de complément : les soldes intermédiaires de gestion (SIG), qui présente les indicateurs dans un ordre légèrement différent.
Le calcul et l’analyse de ces différents ratios et indicateurs peuvent éclairer sur les performances et à la santé de l’entreprise, afin d’améliorer sa gestion.
Ces ratios sont présents dans le tableau des SIG, mais leur calcul peut se faire à l’aide du compte de résultat, dans l’analyse des comptes annuels.
En fonction du statut de l’entreprise, tout dirigeant a pour obligation la tenue d’une comptabilité annuelle, rassemblée sous le terme de bilan comptable.
Basée sur l’écriture de données comptables précises, cette comptabilité permet d’établir divers documents, témoins de la santé financière passée, présente ou future de l’entreprise.
La réalisation d’un bilan comptable annuel est une obligation légale que les entreprises doivent remplir à la fin de chaque exercice comptable.
Le dépôt des comptes annuels au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) constitue une garantie de transparence.
Sont concernées par la tenue d’une comptabilité et le dépôt annuel d’un bilan :
1. Les entreprises dont l’activité génère des bénéfices imposés en BIC (bénéfices industriels et commerciaux) :
2. Les entreprises libérales dont les bénéfices sont imposés en BNC (bénéfices non-commerciaux).
Les entreprises enregistrées en micro-BIC et en micro-BNC sont dispensées de comptabilité, mais doivent tenir un journal des recettes.
À ce journal de recettes, les micro-Bic doivent ajouter un registre des achats si elles effectuent de la vente de marchandises, de denrées et de l’hébergement.
L’objectif du compte de résultat est notamment de calculer le résultat net que l’entreprise a réalisé au cours de l’exercice comptable.
C’est l’expert-comptable qui se charge (dans la plupart des cas) de la réalisation du compte de résultat de l’entreprise.
Il se base sur les éléments de comptabilité transmis par l’exploitant tout au long de l’année. Factures payées et encaissées, relevés de compte, et toutes pièces comptables.
Pour obtenir le résultat net, il faut :
1• Lister les charges :
2• Lister les produits :
3• Calculer les différents résultats :
4• Calculer le résultat net comptable :
En ajoutant les trois résultats précédents, auxquels on retranche l’impôt sur les bénéfices et la participation des salariés.
Le compte de résultat prévisionnel permet d’anticiper l’ensemble des sorties (charges) et entrées (produits) d’argent d’une entreprise.
Il est généralement établi sur 3 ans pour avoir une vision solide à moyen terme.
Au cours de l’exploitation de l’entreprise, le compte de résultat prévisionnel permet de se projeter dans l’avenir.
En fonction des résultats, on peut ainsi valider son modèle économique, l’optimiser ou le réajuster.
Ce prévisionnel sert également d’appui auprès des potentiels investisseurs, pour les demandes de prêts, de subventions… puisqu’il permet de prouver la rentabilité et la compétitivité de l’entreprise.
Le compte de résultat prévisionnel est un des éléments essentiels du business plan qui est à établir au cours d’un projet de reprise d’une affaire existante.
Grâce à sa présentation détaillée des charges et des produits de l’exercice comptable futur, il permet d’évaluer la faisabilité et la viabilité du projet.
Complété par les SIG, c’est un élément indispensable pour anticiper les risques et mettre en avant les atouts de l’entreprise (rentabilité, marge, autofinancement…).
Bien élaboré, le compte de résultat est un outil d’analyse de l’activité d’une entreprise au cours d’un exercice comptable.
En prévisionnel, il permet au repreneur d’appréhender le futur.
Précise et exigeante, la constitution d’un compte de résultat nécessite l’expertise d’un expert-comptable, qui accompagne l’exploitant à chaque étape et apporte un œil critique et externe au projet d’exploitation ou de reprise.
Comprendre et établir un compte de résultat en 3 questions
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