Nos conseils sur la gestion de trésorerie en entreprise
La gestion de trésorerie est le fondement d’une entreprise pérenne, permettant d’anticiper les flux d’argent pour assurer le financement de l’activ...
Publié le 25-04-2023
Outil d’analyse et de gestion, le tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG) permet de comprendre et d’analyser la rentabilité d’une entreprise.
Composante des comptes annuels d’une entreprise, les SIG sont décomposés en catégories successives, proposant une lecture simplifiée en cascade, en ciblant les compartiments producteurs ou consommateurs des richesses créées.
La maîtrise de cet outil financier et l’interprétation de ses indicateurs permettent au dirigeant d’entreprise de comprendre et optimiser la rentabilité de sa société.
En mesurant l’impact des stratégies de gestion mises en place, le chef d’entreprise peut ainsi adapter ses décisions en conséquence.
Les soldes intermédiaires de gestion (ou SIG) sont l’un des éléments constituant les comptes annuels d’une entreprise.
Grâce à une segmentation du compte de résultat en différentes catégories successives, ils permettent d’identifier les éléments jouant un rôle clef dans la composition du résultat net.
Les soldes intermédiaires de gestion sont un des documents comptables composant les comptes annuels d’une entreprise.
Établis à la fin de chaque exercice financier, les comptes annuels (souvent appelés – à tort – « bilan »), permettent d’attester de la conformité des opérations comptables réalisées par l’entreprise.
Conformément aux obligations comptables propres à chaque structure, les comptes annuels sont réalisés par un expert-comptable missionné.
En plus du tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG), ils comprennent le bilan actif et passif, la liasse fiscale et le compte de résultat.
Le compte de résultat est composé des charges et produits financiers de la société.
Il permet de déterminer le résultat de l’exercice et est directement lié aux soldes intermédiaires de gestion.
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion consiste à présenter autrement les données du compte de résultat.
C’est le redécoupage de ce dernier, en différents niveaux successifs, qui permet de classer les soldes intermédiaires de gestion par rapport aux données utilisées pour les calculer.
Les soldes intermédiaires de gestion mettent en évidence les performances de l’entreprise.
Indicateurs de l’origine de sa rentabilité, ils permettent d’optimiser sa gestion, via différentes pistes de réflexion :
Lorsque les soldes intermédiaires de gestion sont exprimés en valeur absolue, ils sont utilisés pour une analyse interne.
Exprimés en pourcentage du chiffre d’affaires réalisé, ils servent d’éléments de comparaison avec la concurrence.
À ce titre, le tableau des soldes intermédiaires est un bon outil d’analyse des variations des exercices précédents.
Intégré aux tableaux prévisionnels d’un business plan dans un rachat d’entreprise, par exemple, il permet d’expliquer concrètement la rentabilité du projet.
Les soldes intermédiaires de gestion sont rassemblés sous plusieurs catégories successives dans un tableau :
Parmi ces 9 indicateurs, il est important de s’attarder sur les premiers SIG, dont le calcul sert plus particulièrement à l’analyse même de l’activité :
Les suivants servent à analyser le résultat, les stratégies financières et de gestion exceptionnelle de l’entreprise.
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion s’effectue en cascade : chaque solde permet de calculer le suivant.
Il est donc important de respecter un ordre de calcul :
A noter : les différents éléments présents dans les soldes intermédiaires de gestion se retrouvent dans le compte de résultat.
L’ensemble des données permettant de calculer les groupes de soldes intermédiaires de gestion se trouve également dans le compte de résultat.
Les calculs des différents SIG sont réalisés ainsi :
Pour comprendre l’origine et analyser l’impact de chacune de ces données comptables, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour bénéficier du savoir-faire d’un expert-comptable.
Les soldes intermédiaires de gestion fournissent des informations utiles pour :
Ils permettent d’isoler les éléments propres à :
1. La marge commerciale :
La marge commerciale concerne les entreprises ayant une activité d’achat et revente de biens, sans transformation.
Elle permet de mesurer les niveaux de performances de la politique commerciale, tarifaire et d’approvisionnement en marchandises de l’entreprise et donne une vision de leurs conséquences (positives ou négatives).
En calculant la marge commerciale pour chaque ligne de produit, l’entreprise peut mesurer ceux qui contribuent le plus à sa formation.
De cette manière, les dirigeants peuvent questionner et adapter leur stratégie commerciale, tarifaire et d’achats, notamment.
2. La marge sur production :
La marge sur production n’est exprimée que pour les entreprises qui transforment un bien lors du processus d’achat/revente.
Elle permet de mesurer les niveaux de performances de l’activité de production sur un exercice donné.
La marge sur production renseigne l’entreprise sur l’impact de sa politique d’approvisionnement en matières premières (coûts, qualité des fournisseurs, maîtrise des stocks…) et de ses effets sur sa rentabilité.
3. La marge brute globale :
La marge brute globale totalise la marge commerciale et la marge sur production.
Elle permet ainsi de mesurer les performances de l’activité globale de l’entreprise, que ce soit à partir des produits transformés ou revendus tels quels.
4. La valeur ajoutée :
Tout comme la marge, l’objectif est qu’elle soit le plus élevée possible, puisqu’elle témoigne de la richesse créée par l’activité de l’entreprise.
Le montant obtenu en calculant la valeur ajoutée permet à l’entreprise de :
5. L’excédent brut d’exploitation :
L’excédent brut d’exploitation (EBE) est un indicateur de performance de l’entreprise, après paiement des salaires et impôts et taxes.
L’EBE est un indicateur phare lors d’une comparaison entre entreprises du même secteur. Notamment lors d’un projet de reprise d’entreprise.
En effet, il ne tient pas compte des politiques de gestion internes (investissement, financement), des événements exceptionnels ou du mode d’imposition.
Il permet donc de mesurer la rentabilité générée grâce à l’activité courante de l’entreprise, en écartant les choix de gestion relatifs à la structure juridique et au dirigeant en place.
En analysant les rémunérations des dirigeants et certaines charges externes, l’on peut affiner le calcul de l’EBE pour obtenir l’EBE retraité.
C’est à partir de l’EBE retraité, que l’on peut déterminer la finançabilité d’un projet de rachat de fonds de commerce ou d’entreprise.
6. Le résultat brut d’exploitation (REX) :
Le REX traduit la performance nette d’exploitation de l’entreprise (performance économique).
Il ne tient pas compte de la politique financière (éléments financiers et éléments exceptionnels), mais est impacté par la politique d’amortissement des investissements adoptée par l’entreprise.
7. Le résultat courant avant impôts (RCAI) :
Le RCAI mesure l’ensemble des performances liées aux activités d’exploitation et financières de l’entreprise.
Directement impacté par l’organisation financière de la société, le résultat courant avant impôts permet d’analyser les conséquences de cette dernière sur le résultat d’exploitation.
8. Le résultat exceptionnel :
Le résultat exceptionnel rend compte des opérations à caractère exceptionnel (produits et charges) et sortant du cadre normal d’exploitation de l’entreprise.
Il peut être le reflet d’une politique de désinvestissement, notamment lorsque l’entreprise vend certains de ses actifs (cession d’immobilisation, vente de machines…).
9. Le résultat net :
Le résultat net est ce qui reste à l’entreprise après versement de l’éventuelle participation des salariés aux résultats et du paiement de l’impôt sur les bénéfices.
Il mesure l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise. C’est un indicateur de rentabilité nette comptable.
En conclusion, les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs précieux et pertinents, qu’il convient d’exploiter correctement pour optimiser la gestion d’une entreprise.
Comparateurs de performances, indicateurs de rentabilité, guides de stratégies d’évolution à mettre en place…
Les soldes intermédiaires de gestion méritent que tout dirigeant, repreneur et/ou vendeur d’entreprises et de commerces s’attardent sur l’analyse de leur contenu.
D’autant plus que le tableau des SIG renseigne sur le niveau du besoin en fonds de roulement (BFR) qu’une entreprise nécessite pour assurer le financement de son activité.
Comprendre les soldes intermédiaires de gestion en 3 questions
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